lunes, 13 de diciembre de 2010

Allumer sa pipe.-


Il y a toujours quelque chose d’émouvant et hasardeux, semblable aux sentiments d’un aimant indécis, à l’élection d’une des pipes rangées dans son armoire pipière.
Les yeux glissent amoureux sur chacune d’elles en les caressant mentalement, songeant sa texture, son allure sinueux, la légèreté de son poids. Et ces petits objets de désir, comme concubines dans son gynécée, s’insinuent prêtes à offrir un instant de plaisir au fumeur.
On prend une, en bruyère, et les bouts des doigts parcourent doucement, d’un geste délicat, sa surface. Les formes arrondies de la pipe, sa surface polie, comme une peau lisse et tiède, semblent un sein féminin doux et chaud prêt à la caresse d’une main connaisseuse.
On pose à l’intérieur de la pipe le tabac à petites pincées en le serrant d’un geste moelleux. Quelques petits brins restent prisonniers entre les ongles et la chair des doigts index et pouce, dégageant un subtil arôme, prémonitoire du plaisir de la première bouffée de fume parfumé.
L’allumette, flambeau minuscule, allume le feu au four de la pipe, et un tout petit volcan odorant lance des fumerolles parfumées qui entourent le fumeur dans un nuage bleuté.
Alors on ferme les yeux, on aspire profond et le fume odorant envahit les poumons. Par un second à peines, le fumeur perde la conscience, un tout léger étourdissement lui transporte au paradis et il se sent flotter.

1 comentario:

  1. Obra de Magritte, pintor surrealista; poniendo en duda la realidad... Gracias por el comentario en mi blog, en MArzo retomaré el camino para llegar a León y en Septiembre hasta Santiago. BUen camino!

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